Avons-nous réellement besoin de travailler ?

Telle était la question posée lors du café philo du jeudi 31 août 2023.

Environ 10 participants pour y répondre à travers un dialogue socratique axé sur la participation et la convivialité avec 2 animateurs. Des recherches ont été entreprises en amont pour permettre d’extraire la dimension philosophique du travail.
Une présentation sur le fonctionnement de l’association a été proposé (pour souligner la dimension pratique de notre approche philosophique) ainsi qu’une introduction sur le contexte et les problématiques entourant la notion de travail telle qu’elle est entendue dans notre société : compétence mise en compétition, vague de robotisation, changement des structures socio-économiques, mal-être et « grande démission ». Ces sujets interrogent la place de l’homme face au travail tel que nous le pratiquons.
Lors du dialogue, il s’est vite avéré nécessaire de définir le mot « travail ». Les participants ont partagé leurs visions et un consensus est apparu sur le fait que le travail renvoie à une action nécessitant un effort (physique et/ou mental) générant une valeur (économique et/ou morale) et visant à l’utilité en répondant à un besoin (pour soi et/ou pour les autres).
Les échanges ont montré qu’une large majorité des participants a répondu « oui » à la question posée sur le besoin de travailler. Les principaux arguments des tenants du « oui » sont les suivants :

-Le travail permet de subvenir à des besoins psychiques et matériels

-Il offre une stimulation intellectuelle

-Il génère une reconnaissance sociale

-C’est une voie de connaissance de soi et de réalisation

Les arguments des tenants du « non » pointait les risques d’alinéation et la nécessité du temps libre.

Notre conclusion offrait une perspective sur le travail intérieur que nous devons entreprendre pour être en phase avec ce « besoin » de travailler et afin d'éviter de subir des effets "trop" négatifs. Il est apparu important également de souligner que le travail doit être, au-delà de l’action et de la satisfaction des besoins, relié à une œuvre. Cette œuvre est d’autant plus belle quand elle est accomplie en harmonie les uns avec les autres.   
Le travail en tant que passion ne serait pas une contrainte. D’où la citation de Confucius sous forme de conseil qui nous a permis de synthétiser les échanges tenus lors de ce café philo : « Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ».